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Fans de Muriel Baptiste

24 août 1972

24 Août 2017 , Rédigé par patricks Publié dans #VOYAGE DANS LE TEMPS

Je me moquais ce jour là de rater l’épisode "Aventures australes" : « Le Requin », avec en vedette Ty Hardin qui nous a quittés ce 3 août à 87 ans. Cette série insipide sera rediffusée chaque mercredi de septembre à novembre 1974.

En 1972, je ne pensais pas à l'avenir. Et pour moi, Muriel serait toujours là. Du fond des forêts de Bagnoles de l'Orne, elle était comme une fée immortelle. Je versais une larme lorsqu'elle mourait dans "La Princesse du rail", et six mois plus tard dans "Les Rois maudits", mais jamais  je ne pensais à sa mort.

Je vivais l'instant présent, je passais du stade de "gamin" à "adolescent pré pubère", et il me semblait que l'avant Muriel, c'est à dire l'avant juillet 1972, était loin. C'est comme si j'avais été coupé de tout le reste, de tout ce qui s'était passé avant.

J'étais amoureux, même si je subissais cette passion sans me poser de question. C'est peut être la clef du bonheur, ne pas penser au lendemain.

Vivre intensément l'instant présent. Malheureusement, je ne me doutais pas que Muriel était presque à la fin de sa carrière.

Je sais aujourd'hui que c'est le chômage, pendant huit ans (1974-82), puis une maladie (débutée en 1979 mais flagrante fin 1981) qui l'ont éloigné de moi. Insouciant, je la rêvais irréelle et forcément immortelle en 1972.

Nous allions au marché à Domfront, et faisions des promenades à Tessé la madeleine, à un endroit qui n'existe plus et a été remplacé par une zone résidentielle.

J'ai eu la chance qu'il fasse beau en Normandie. J'ai connu la forêt quand elle était belle et verte. Je n'aurais pas dû y retourner en 2006.

Je naviguais dans le monde enchanteur de l'enfance, laissant les soucis à mes parents. Nous n'avions pas d'argent mais je ne m'en suis jamais rendu compte. Le bonheur était total, il allait durer encore quelques temps, et j'en ai profité.

Le huitième épisode de « Bob Morane » s’appelait « La fleur du sommeil », tandis que le soir sur la 2, on nous infligeait le magazine de Jean-Emile Jeannesson « Les Beaux jours », suivi à 21h30 par le téléfilm « L’oreille absolue » avec Michel Subor.

 

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