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Fans de Muriel Baptiste

Mon témoignage du 10 juillet 2009

6 Juin 2017 , Rédigé par patricks Publié dans #AUTOUR DE MURIEL

10 juillet 2009

La maison natale de Muriel Baptiste : 6 rue des trois rois, Lyon 7e

Le quartier de la Guillotière  se trouve dans le septième arrondissement. La rue des trois rois est facile à trouver, étroite, le numéro six est un très vieil immeuble assez haut. Je mitraille de photos avec mon jetable.


Juste en face du 6, un voisin est intrigué. Je lui explique en quoi le 6 rue des trois rois est important pour moi. Ce monsieur charmant m'explique qu'il est arrivé là en 1976 et qu'en 1943, il y avait derrière cet immeuble une manufacture de textile appelée LAYE (Il épele le nom que je note). Il a aussi cette phrase à propos de ma quête sur Muriel : "En somme ici, la boucle est bouclée".


Je ne ressens rien dans cette rue, à la différence du 24 rue Pigalle à Paris.


Dans un Lyon bondé, j'ai trouvé une place pas très loin devant le 121 rue la Guillotière. Il est toujours bon dans une grande ville de noter l'endroit où l'on se gare.

La maternité où est née Muriel : 12 rue des Bournes, Lyon 4e

Il faut traverser le Rhône et monter au quartier de la Croix Rousse. J'ai trouvé une place Grande Rue de la Croix Rousse, à l'angle de la rue Henon que je parcours pedibus gambus jusqu'à la rue Henri Gorjus, plusieurs rues ensuite sur ma droite se trouve la rue des Bournes. Les chiffres pairs sont sur ma droite. Le 12 n'est pas indiqué, ni le 10 il me semble. Arrivé au 14, je reviens sur mes pas. C'est une maison bourgeoise assez grande, qui ressemble un peu à la Villa Franklin à Saint Denis où vivait Renée, la mère de Muriel.


Il y un portail ouvert, je le pousse. Un véhicule devant m'a gêné pour les photos comme on le constatera lorsque je les mettrai en ligne. Je me rends à l'entrée. Il y a un perron et des noms. J'appuie sur un interphone et l'on me répond. Je veux juste savoir si je suis bien au 12 rue des Bournes. On me répond par l'affirmative, mais des volets s'ouvrent au rez de chaussée et une dame me demande ce que je veux. Je m'explique. Elle me confirme qu'avant il y avait une maternité. Et a la gentillesse de me montrer les papiers de la copropriété : celle-ci a été vendue en 1965. Le bâtiment est ancien mais est-ce le même qu'en 1943 ? La dame  très aimable me dit : "Allez y, prenez toutes les photos que vous voulez".

Dans ces deux endroits, je n'ai pas ressenti d'émotion particulière.

Je descends ensuite sur Vienne au Festival de Jazz où se produisent l'orchestre de Sun Ra et le chanteur Christophe. Je reste bloqué très longtemps dans les bouchons des départs en vacances sur l'autoroute puis sur la nationale.


Je me suis garé au hasard, trouvant une place interdite de stationnement à cause de marché. Je ne l'ai pas noté mais c'est à compter de 03:00 du matin qu'il faut libérer la place. Le concert commence à 20h00 et j'arrive juste à l'heure.


Au concert, je rumine des idées noires, morbides. Après avoir suivi 4 concerts, va commencer celui de Sean Kuti,


Je suis transi de froid (je verrai dans ma voiture qu'il fait 14 degrès).


Il y a une bagarre dehors. Je me demande bien comment je vais retrouver cette damnée place, car il y a des tas d'endroits où se trouve l'indication "interdiction de stationnement pour cause de marché". Moi qui stresse habituellement dans ce genre de situation (on aura noté plus haut que je relève toujours l'adresse de l'endroit où je me gare,) non seulement je garde mon calme mais je retrouve ce sentiment de plénitude ressenti il y a quelque temps un matin. J'ai l'impression de marcher au hasard, mais ce n'est pas lui qui guide mes pas. En effet, je pars dans une direction inconnue comme si je savais où se trouvait ma voiture. Dans mon souvenir, elle est vers l'hôtel de ville mais mon souvenir m'a trompé. Je marche comme si quelqu'un avait décidé de mes pas et dit "Ne t'en fais pas". Dans le même temps, toutes mes pensées morbides et suicidaires m'ont quitté. Et de fait, j'arrive devant ma voiture.


Un hasard de plus ? Non, des hasards comme celui-ci, il m'en arrive trop souvent.


Cartésien, je voudrais refuser l'évidence. Mais cette chaleur, cette force de vie, cette sérénité qui s'emparent de moi, qui guident mes pas sont bel et bien présents. Il n'y a qu'une personne  qui puisse me dissuader d'en finir. Si elle n'est plus de ce monde, force est de constater qu'elle est devenue mon ange gardien.

Merci Muriel.


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