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Fans de Muriel Baptiste

Mars 1973

7 Avril 2016 , Rédigé par patricks Publié dans #La passion pour Muriel Baptiste Journal 1973-74

1er mars

Muriel monte su scène pour jouer avec Marthe Mercadier « Les quatre vérités » de Marcel Aymé au théâtre des Variétés, à Paris. Information que je n’aurais pu mettre dans mon journal 1973 en son temps, car je l’ignorais.

2 mars

Trois feuilletons ce jour-là : « Le Saint » avec « Dalila a disparu », une aventure qui se passe à Rome, puis le premier épisode de « Anna le roi » avec Yul Brynner et Samantha Eggar. « Docteur Caraïbes » a été remplacé par « Ma sorcière bien aimée », série vue et revue, et je n’ai pas regardé. Le lieutenant Columbo nous entraîne, une fois n’est pas coutume, à Londres pour « SOS Scotland Yard ».

3 mars

Intrigue tropicale pour « Le Saint » avec « Le trésor mystérieux ». Après Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, une enquête soporifique pour « L’homme de fer » : « Mystère à l’exposition ».

Je vis dans une attente confiante d’un lendemain avec Muriel Baptiste, de son prochain retour. C’est un peu comme si le temps était suspendu. L’inconscience de la jeunesse me fait croire qu’il y aura des lendemains forcément heureux. L’idée que tout pourrait s’arrêter ne me traverse pas l’esprit une seconde.

Treize ans est un âge enviable pour cela. Epargné par les soucis de la vie d’adulte, les problèmes financiers (que mes parents me cachent), je ne vis que pour le plaisir. Il m’importe de ne pas être malade, c’est tout. J’ignore l’âge de Muriel à laquelle je donne environ vingt-cinq ans.

Voilà sans doute la définition du bonheur. L’absence de tracas, l’amour fou pour une image, une comédienne, une femme inaccessible qui par définition ne peut vous décevoir. Rien ne me permettait de savoir que je la revoie en mars, et pourtant j’en étais persuadé.

6 mars

Des « Dossiers de l’écran » très intéressants consacrés au père Charles de Foucaud, après la diffusion d’un film de Léon Poirier de 1936. Cela évoque des souvenirs d’Algérie de ma grand-mère.

Arrivé en France à Montélimar en 1962, à l’âge de trois ans, je n’aurais jamais la nostalgie de l’Afrique du nord terre natale.

7 mars

Nouveau feuilleton sur la Une pour remplacer « Les habits noirs » : « Les messieurs de Saint-Roy », d’après un roman de Charles Exbrayat. J’ai vite trouvé cela ennuyeux et cessé de regarder. Il n’y a que des hommes dans cette série, et Muriel ni aucune autre actrice n’y aurait eu sa place.

9 mars

Une enquête du « Saint » est annoncée dans « Télé Poche » : « La pièce d’or », mais à la place, c’est une autre aventure que nous voyons intitulée « Le noyé ». Comprenne qui pourra. L’ORTF devait avoir une copie abîmée de « La pièce d’or », car le jeudi suivant, un film avec Fernandel, « Le rosier de Madame Husson » est programmé à la place d’un épisode du « Saint ».

Dans un Télé Poche de septembre 1968 que j’ai gardé, la 2e chaîne le dimanche devait diffuser le dimanche soir à 20h00 un épisode du « Saint » : « Le meilleur piège », avec en invitée vedette la canadienne Alexandra Stewart. Or, un pavé barre le résumé : « A la suite d’un accident arrivé à la pellicule de cet épisode, il sera remplacé par « copies conformes », une histoire qui se passe dans le milieu de la mode ».

10 mars

C’est déjà le dernier épisode du « Saint » : « Le fugitif », une traque au nazi au Pérou avec un méchant incarné par l’excellent comédien britannique John Barrie.

Après « La porteuse de pain », je remarque Alan Stivell dans l’émission « Devine qui est derrière la porte ? » du tandem Thibault-Pierre et me promet d’aller dans la semaine acheter le 45 tours, « Tri Martolod », pour lequel j’ai eu le coup de foudre. Un air médiéval qui me fait penser aux « Rois maudits ». Cette chanson va devenir ce que l’on appelle une association d’idées. Chaque fois que je l’entendrai, Muriel me viendra immédiatement à l’esprit.

Les musiques des feuilletons de Muriel n’ont pas été éditées en disque, « Les rois maudits » est pourtant composé par un grand nom de la musique de film, Georges Delerue. Pour « La princesse du rail », le thème est la « Symphonie des chemins de fer » de Berlioz. Tristan Murail a sorti un disque 45 tours des « Dernières volontés de Richard Lagrange », mais uniquement pour le marché suisse. Donc, « Tri Martolod » devient la bande sonore de mes amours pour Muriel.

11 mars

Le soir des élections législatives, un très bon film policier sur la 2, « Brigade anti-gangs » avec Robert Hossein.

La politique ne m’intéressait pas. Je n’y comprenais rien et trouvais cela ennuyeux. Ce que j’en retenais est le fait que les retransmissions en direct de l’assemblée nationale me privait parfois des séries de l’après-midi.

12 mars

Heureusement qu’il y a cette chère « Anna et le roi » (épisode « Le mariage d’Anna »), car le reste des programmes me désole : « Les messieurs de Saint-Roy » et surtout « L’Alphoméga ». Je trouvais déjà ennuyeux à mourir « Joseph Balsamo » et les grands monologues de Jean Marais, le manque d’action, de chevauchées, mais la série avec Virlojeux que mes parents suivent, je ferais mieux de ne pas la regarder et de lire quelque ouvrage intéressant dans ma chambre.

Samantha Eggar en Anna est vraiment très belle. Je ne connais pas cette actrice. Elle a l’air sage et pas délurée comme les starlettes du festival de Cannes. Elle me fait penser un peu à Elizabeth Montgomery qui est charmante, mais dont je ne supporte plus sa « Sorcière bien aimée » que l’on nous passe les jours de grève et de pluie.

Des actrices charmantes, il en existe beaucoup, pourtant Muriel a quelque chose que les autres n’ont pas. Est-ce par ce que je l’ai découverte en premier ?

13 mars

Mes parents regardent distraitement la télé, et les frères ennemis dans « Les sans-studio ». Ils ont toujours préféré les variétés à tout le reste, même aux « Dossiers de l’écran », qui propose un film les prêtres qui quittent l’église, un sujet sulfureux. L’émission est illustrée par le film « Le défroqué » avec Pierre Fresnay.

Personne d’intéressant comme chanteur sur la Une, un film peu passionnant sur la deux, voilà des soirs où il me prend l’envie de relire « Les rois maudits » de Druon qui ont donné un coup de balai à mes ouvrages de la bibliothèque verte. Jusqu’en 1971, je raffolais de la série « Michel » par Georges Bayard, et les ai tous. Je ne dis pas que je ne les relirai pas un jour ou l’autre, mais pour le moment je suis axé sur Maurice Druon. Je n’ai pas été au-delà du deuxième volet, car mon héroïne, Marguerite de Bourgogne, n’y figure plus.

14 mars

21e enquête du commissaire Maigret, « Mon ami Maigret », avec Jean Richard et Micheline Luccioni, tournée en décors naturels à l’île de Porquerolles. Je suis la série depuis ses débuts en 1967, mais j’aimerais revoir l’épisode avec Muriel, aussi ais-je l’idée d’acheter le roman de Georges Simenon en format poche aux Presses de la Cité.

Dans la foulée d’ailleurs, possédant déjà en livre de poche « Le roi de fer » et « La reine étranglée », j’ai acheté « Les sultans » de Christine de Rivoyre auquel je n’ai rien compris, si ce n’est que Muriel y incarne très certainement le seul personnage féminin de son âge, Kim, est qu’elle s’y dénude. Je ne suis pas certain d’avoir envie de voir le film.

15 mars

C’est le soir de Guy Lux avec un coup de chapeau à Claude François. Il y a même une partie de l’émission consacrée à son compositeur Jean-Pierre Bourtayre, qui est aussi l’auteur de la si belle musique du générique de la série « Arsène Lupin » avec Georges Descrières.

Je n’ai pas acheté le disque 45 tours, car il n’y avait que la chanson de Jacques Dutronc, « L’Arsène », et pas le thème du générique du début.

Il est plus que temps que j’aille acheter le disque d’Alan Stivell.

16 mars

Nous avons un cours de rattrapage qui nous conduit à sortir à 16h00 au lieu de 15h00, je rate donc le premier épisode de « Chapeau melon et bottes de cuir » : « Bons baisers de Vénus ».

Je décide d’aller au centre ville de Montélimar, chez le plus grand disquaire, les établissements Abadie, que tout le monde appelle « le magasin Philips » car ils sont dépositaires de la marque, pour acheter le 45 tours d’Alan Stivell. Abadie vend des postes de télévision, tout l’électroménager et est également disquaire.

L’ayant acquis, je traverse machinalement la rue Sainte Croix et juste en face du disquaire se trouve une librairie chrétienne. Mon cœur se met soudain à battre la chamade. J’ai vu en vitrine une édition Plon de luxe, brochée grand format, des « Rois maudits », romans que je possède déjà en livre de poche.

Muriel illustre la couverture du volume 2, « La reine étranglée ». L’ouvrage coûte 28 francs, somme que je n’ai pas sur moi. Je reste un moment à bader devant la vitrine, sentant le cœur me cogner jusqu’aux tempes. Je me promets de revenir le lendemain matin avec mes économies pour acheter le livre.

Quand je dis que Muriel était partout !

En rentrant, je regarde distraitement « Anna et le roi » et le dernier épisode de « Columbo ». J’ai compris que je vivais une passion peu ordinaire, un sentiment plus fort que tout, et qui durerait éternellement.

J’ai dû faire de beaux rêves cette nuit-là, mais n’en ai eu aucun souvenir au réveil. Il va falloir que je puise dans mon argent et dissimule ce livre car il est un véritable aveu de mon amour pour Muriel.

J’ai l’impression que tout cela n’est pas le fruit du hasard, mais une suite logique de bonheurs attendus et légitimes. Au nom de quoi, je ne me pose pas la question.

17 mars

Je me précipite pour acheter « La reine étranglée » avec Muriel Baptiste, livre que je cache à l’arrivée à mon domicile. Mes parents ont dû s’étonner que je ne fasse pas la grasse matinée, enfin ma grand-mère, car ma mère est au bureau, et en complément comme elle ne peut joindre les deux bouts, fait de la comptabilité le samedi après-midi à Valaurie.

Je suis dans un état second, regardant « La porteuse de pain », découvrant « Chapeau melon et bottes de cuir » avec l’épisode « Les marchands de peur » (j’ai vu trois épisodes de cette série en 1968, grâce à mon cousin Jack sur la 2e chaîne).et enfin « L’homme de fer » (épisode « Candy » où Mark Sanger s’amourache d’une criminelle).

Bien entendu, je regarde le plus souvent mon précieux butin, caché dans mon secrétaire. Muriel n’a pourtant pas fière allure sur la photo de couverture, elle est Marguerite en pleine déchéance physique dans sa prison de Château Gaillard. Mais l’amour est aveugle. C’est encore une photo en couleur que je déniche. Le texte est évidemment le même que celui du livre de poche où j’ai collé des coupures de presse tirées de « Télé Succès » qui a hélas cessé de paraître après trois numéros.

Cette époque de ma vie marque l’apogée de ma passion pour Muriel. Je ne l’aimerais pas davantage, car c’est impossible. J’ai atteint le state le plus intense du sentiment. Il ne descendra jamais de ce niveau. Mais aller plus loin, surpasser ce point ne peut être envisagé, on ne peut aimer plus. C’est l’échelon de la passion ultime.

Le fait d’écouter le disque d’Alan Stivell en parallèle associe définitivement cette chanson à Muriel.

18 mars

Le disque de Stivell tourne en boucle sur mon teppaz. J’ai quand même regardé Fernandel dans « Raphael le tatoué » à 17h10 sur la Une, et le 7e épisode du « Jeune Fabre », mais la télévision ne m’a pas manqué.

Cette chanson dès les premières notes me fait penser à Muriel dans « Les rois maudits ». La harpe celtique de Stivell s’accommode bien avec l’atmosphère médiévale.

Un très bon film policier de Costa Gavras avec Yves Montand, « Compartiment tueurs », que mes parents me laissent voir. Il finit à 22h10. Un très bon suspense. On y retrouve un héros de feuilleton, Claude Mann, l’aviateur de « Un taxi dans les nuages ».

19 mars

Rien à regarder à part « Anna et le roi » (« Le carillon »). Il faut subir le soir le quatrième épisode de « L’Alphoméga ». Il est surprenant que mes parents suivent sans broncher cette ânerie.

20 mars

« Les Sans studio » mettent en vedette Isabelle Aubret et Alain Barrière. Il y a aussi Nicoletta, qui m’a toujours laissé indifférent mais dont j’aime fredonner les chansons, celle du jour, « Fio Maravilla », est très entraînante. « Les dossiers de l’écran » ont pour thème le juge d’instruction, illustrés par un film peu attractif, « Le dossier noir » d’André Cayatte, le réalisateur des « Risques du métier ».

21 mars

Nouveau coup de cœur en achetant Télé Poche. Je suis là, tout tremblant de bonheur, en feuilletant les pages. Muriel revient à compter du mercredi 28 mars dans un feuilleton quotidien, « Le premier juré », avec Michel Le Royer.

Je ne tiens plus sur mes jambes, mon cœur cogne dans ma poitrine. Après « Les rois maudits » et « Les risques du métier », le bonheur absolu revient. Il y a vingt épisodes et Muriel tient le premier rôle féminin. Comment décrire le bonheur qui s’empare de moi ?

C’est le printemps qui surgit dans mon cœur. Muriel Baptiste est le plus grand bonheur qui me soit jamais arrivé. Tout le reste n’a pas d’importance. Rien ne compte en dehors de l’actrice dont je suis follement amoureux.

Je suis presque plus heureux dans l’attente de voir Muriel que lorsque ses films sont programmés. L’attente procure un plaisir immense, et pousse à la rêverie, à condition qu’elle ne soit pas trop longue, et que l’on sache qu’au bout elle sera récompensée. Pour le moment, pas de problème, Muriel devait revenir en mademoiselle de La Faille, et j’ignorais tout ce feuilleton « Le premier juré » qui n’est donc que du bonus. Je remarque qu’une partie de la distribution est commune avec « Les dernières volontés de Richard Lagrange ».

22 mars

Il n’y a rien à la télé ce mercredi. Je regarde avec mes parents « Cadet Rousselle », les variétés de Guy Lux dont l’invité vedette est Michel Delpech, mais aussi les nouveaux venus de l’époque : Daniel Guichard, Alain Chamfort, Frédéric François.

Le feuilleton qui suit est « L’éducation sentimentale » d’après le roman de Gustave Flaubert. Ne pas le voir est loin d’être une privation pour moi. Aucun comédien ne m’intéresse dans cette saga qui me paraît ennuyeuse et je n’aurais pas aimé y voir figurer Muriel.

On devine que je compte les jours jusqu’au début du « Premier juré », que je ne pense qu’à cette merveilleuse nouvelle de la veille. Il ne faudrait pas cependant que cela arrive trop souvent, il faut que Muriel se fasse désirer entre deux rôles, que le fait de la voir ne devienne pas une chose banale et commune et demeure un évènement extraordinaire. Je ne dois pas être normal, mais pour l’instant, quatre mois entre « Richard Lagrange » et « Les rois maudits », puis un peu plus d’un mois entre la saga de Druon et « Les risques du métier », enfin, entre le film avec Brel et « Le premier juré » un délai d’un mois et demi, cela me convient.

J’ai peur que si elle passe plus fréquemment, elle devienne banale, et m’échappe, devenant trop populaire. Pour l’instant, quand je parle de Muriel Baptiste, personne ne sait de qui il s’agit.

23 mars

Je ne comprends rien à l’intrigue de l’épisode de « Chapeau melon et bottes de cuir » : « Remontons le temps ». Le soir, « Mission Impossible » remplace « Columbo » avec une nouvelle comédienne qui se substitue à Barbara Bain : Lesley Warren. Elle est très séduisante, mais pour d’autres motifs que Muriel, et éveille en moins, ou plutôt éveillera, des sentiments d’un genre différent de l’amour platonique. Lesley porte des mini-jupes. Je grandis en âge et bientôt certains sens vont apparaître chez moi.

J’avoue que j’aurais honte d’éprouver de tels sentiments pour Muriel, mais la vie va me faire changer d’opinion.

Trop de tabous m’entourent et il n’y a pas d’homme à la maison. Ma mère et ma grand-mère ne sont pas les sujets idéaux pour parler de sexualité.

24 mars

Trois bons feuilletons : « Chapeau melon et bottes de cuir » (« Meurtres distingués »), « La porteuse de pain », « L’homme de fer » (« La rançon », avec la belle brune Carla Borelli).

Carla Borelli, je l’ai découverte l’année d’avant dans l’épisode de « Mannix » : « Le talon d’Achille » et elle ne semble pas très connue. Dans « Mannix », il y avait une autre comédienne du genre Muriel, Jessica Walter, encore une brune. Enfin, je parle au passé puisque maintenant, je sais que Muriel est châtain.

J’aurais préféré que tu sois brune Muriel, mais dans la mesure où tu ne l’es pas, je ne vais pas chercher midi à quatorze heures. Adieu les brunes donc, et vive les femmes châtain.

25 mars

A mon grand regret, mes parents ne donnent pas l’autorisation de voir Deneuve et Belmondo dans « La sirène du Mississipi » qui se termine à 22h40. Je dois me contenter des feuilletons « Les Monroe » et « Le jeune Fabre ». Bon le meilleur est à venir pour le mercredi soir à 20h15. « Le premier juré » va commencer et m’emporter sur une vague de rêverie.

26 mars

Je suis toujours avec constance le feuilleton « Anna et le roi ». L’épisode du jour s’appelle « Le fantôme du temple ».

Avec Francis, je ne parle que du retour imminent de Muriel. Nous avons des discussions sans fin, et il fait preuve d’une patience infinie. Cela doit l’amuser, sinon il me le dirait. Je voudrais que le temps avance de deux jours et être déjà à mercredi soir.

Muriel, Muriel, tu fais battre mon cœur à tout rompre, je ne vis que pour toi, ce bonheur est trop beau. Pourtant, il ne me vient jamais à l’esprit que tout pourrait s’arrêter. On s’habitue aux bonnes choses de la vie. Quel dommage de ne pas t’avoir écrit à l’époque, mais je ne savais où m’adresser, et timide comme je suis j’aurais recommencé ma lettre mille fois. Je pensais le faire un jour ou l’autre.

27 mars

Aux « Dossiers de l’écran », je retrouve Marie-José Nat dans le film « Le journal d’une femme en blanc », deux mois après « Les gens de Mogador ». Rien de passionnant, sinon que je suis dans l’attente du lendemain, attente fébrile. Je peine à m’endormir.

Demain, Muriel sera là.

28 mars

Immense déception car Muriel n’est pas présente dans le premier épisode du « Premier juré ». C’est le tirage au sort de jurés qui doivent juger une certaine Nicole Roman, incarnée par Lise Lachenal, qui était Fabienne, la maîtresse de Jean Claudio dans « Les dernières volontés de Richard Lagrange », alors qu’ici, en tant que procureur, il aurait plutôt tendance à la persécuter. Mais bon, c’est bien joli ces présentations, il n’y a pas l’ombre d’une Muriel en vue. L’impatience extrême me gagne.

J’apprends dans Télé Poche que « Amicalement vôtre » revient le 7 avril à la place de « L’homme de fer ». Un bonheur n’arrive jamais seul, après le retour de Muriel.

L’après-midi, je regarde le dernier épisode de « Voyage au fond des mers » : « Créature de feu ». Je ne suis toujours pas intéressé par cette série dont j’aurais vu le premier et le dernier volet.

29 mars

« Le premier juré » en est au deuxième épisode, et Muriel n’a pas pointé le bout de son nez, elle n’est même pas mentionnée au générique. On peut deviner mon désappointement, je n’ai quand même pas rêvé, elle devait d’après Télé Poche faire partie de la distribution depuis l’épisode d’hier.

Je ne sais que penser. Mes parents regardent le feuilleton, sans se douter de mon immense frustration. Sur vingt rendez-vous, en voilà déjà deux de manqués avec ma comédienne adorée.

C’est de la folie. Francis en rit. Il me voit trépigner, trembler, ne pas me comporter de façon naturelle, et lui seul sait pourquoi.

30 mars

Muriel est au générique final du 3e épisode, mais on ne l’a pas vue dans celui-ci. Sans doute va-t-elle enfin arriver dans le 4e ? Je deviens fou d’impatience. Il me faudra attendre lundi, car le feuilleton n’est pas diffusé le samedi. Bon, allez, c’est bon signe, Muriel est au générique, elle ne l’était pas jusque-là.

Dans l’épisode de « Chapeau melon et bottes de cuir », intitulé « Le dernier des sept », il y a deux grandes vedettes : Charlotte Rampling, que je ne connaissais pas, et Donald Sutherland, découvert dans « Le Saint ». Je trouve Charlotte physiquement peu attirante.

Lesley Warren n’est déjà plus présente dans le deuxième épisode de « Mission Impossible », « Chico ». A vrai dire, je m’en moque un peu, tout ce qui compte est que Muriel arrive vite !

31 mars

Décès de Jean Tissier. Il ne sera pas jeté à la fosse commune grâce à la générosité de l’association « La roue tourne ». Le comédien se trouvait dans le dénuement le plus complet.

Les trois feuilletons à voir ce jour sont « Chapeau melon et bottes de cuir » (« Une petite gare désaffectée »), « La porteuse de pain » et le dernier épisode de « L’homme de fer », « Le trésor indien ».

Bouvard reçoit le champion de char à voile Christian Nau et les chanteurs Michel Delpech et Serge Fouchet.

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