Vendredi 6 Octobre 1972

Onzième épisode des "Saintes Chéries" à 15h10, "Eve et la vie parisienne". Je peux le voir car le vendredi nous terminons nos cours à 15h00, et je n'habite pas loin, à bicyclette, du collège.

Il arrive que ce soit Francis qui fasse le transporteur en me mettant sur son porte bagage arrière.

A 19h35 commence un feuilleton roumain, "La révolte des Haïdouks", dont on se demande bien pourquoi il est programmé à l'heure du feuilleton sentimental. C'est en effet une oeuvre violente et barbare, qui suscitera un courrier volumineux de protestations de la part des téléspectateurs.

La Une proposant une "Soirée polonaise" avec des ballets, contes et téléfilms, c'est sur la 2 que l'on peut trouver refuge avec "Entrez sans frapper". Les frères Jacques sont les invités de Bellemare et des frères Rouland.

L'automne 1972 est pour moi comme un parfum soigneusement conservé dans un flacon. Comme j'aimerais faire le chemin à l'envers vers ces jours d'insouciance et de bonheur. Ce blog est l'occasion de revenir quarante deux ans en arrière, de repenser à ces belles journées, à cette passion d'enfant innocente. Muriel était un soleil à l'époque alors que 2014 est couvert par une ombre de deséspérance.

C'est le dimanche que je regarde des DVD avec Muriel, pour faire provision de rêves pour la semaine. Le 6 octobre 1972, il n'y avait pas grand chose d'intéressant à la télé, mais même les plus mauvais programmes de l'ORTF étaient supérieurs à la bouillie télévisuelle qui nous est servie aujourd'hui.

La voici aux côtés de sa "mère" Renée Faure dans "Les Sultans".