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Fans de Muriel Baptiste

Samedi 4 Avril 1964

26 Février 2013 , Rédigé par patricks Publié dans #JOURNAL POSTHUME IMAGINAIRE

25e jour sur 91 du tournage de "Quelle famille".

 

J'ignore qui a donné mon numéro de téléphone à Albert Raisner, mais il m'a relancé pour animer une émission présentant des chanteurs yéyés. Je lui ai redit que ce ne serait que pour une seule et unique fois.

 

Je ne suis pas encore connue, si jamais je le suis un jour, et je comprends mal son choix, lui qui n'a fait que me rencontrer au Golf Drouot.

 

Ce sont peut être les anciens élèves du cours Yves Furet qui lui ont parlé de moi : ce fils de médecin grenoblois qui a pris des cours de comédie pour finalement intégrer la maison Barclay et composer pour des chanteurs, ou peut être Roland Giraud que je perds de vue, également élève assidû de cette école de comédie.

 

Je payais mes cours en posant pour "Marie Claire" à cause de cet italien Mancori qui voulait me faire tourner un film qui se fera finalement sous le titre "Les Sultans", mais sans vrai rapport avec le projet d'origine.

 

Aujourd'hui, j'ai l'impression de vivre mon rêve, mais que celui-ci est fragile, que je peux tomber de mon nuage à chaque instant.

 

Le docteur Lambert a raison, je traîne avec moi un fort sentiment de défaite, de déroute, je ne crois pas en l'avenir, je suis instable et déséquilibrée.

 

Je m'efforce de donner une image contraire sur le plateau de l'ORTF, mais derrière ma facade aimable et rieuse se cachent des ruines, un immense gâchis, un chantier en démolition.

 

Je ne suis au fond de moi que des ruines, je n'aurais jamais dû naître.

 

Dans Télémagazine 23 février 1967

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