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Fans de Muriel Baptiste

LE MAUVAIS CHOIX (Muriel avec Polnareff le 9 11 1966)

4 Août 2009 , Rédigé par patricks Publié dans #CARRIERE DE MURIEL

L'émission consacrée à Polnareff commence sur France 2. Il est 22h50. "Un jour un destin", et apparaît une image en noir et blanc avec cette date : 9 novembre 1966.

Ce n'est pas le chanteur Michel Polnareff qui est à l'image, mais Muriel Baptiste, âgée alors de 23 ans. Muriel comme on ne l'a jamais vue. Elle ne joue pas un rôle : elle est là sous nos yeux.

Elle a le look de l'époque "Les chevaliers du ciel" qu'elle venait de tourner. On ne reconnaît pas sa voix tant elle est exhubérante. Cigarette à la main, elle interroge le chanteur.

"Dis moi Michel il parait que tu es comblé et que tu connais tout ce qui va t'arrive dans les jours et les années à venir"

Polnareff commence à répondre, à droite de l'écran, il y a une voyante qui en 1966 lui prédit l'exil qui sera le sien, mais en se trompant sur l'époque puisque Polnareff a quitté la France en 1973, et la voyante situe la chose deux ans après l'interview, soit en 1968.

- Je ne sais pas dit Polnareff, si quelqu'un peut me le prouver ..."

Muriel désigne la voyante : "Je crois que Madame te l'a déjà prouvé.

La voyante commence son discours

"Et après "dit Muriel....


Et après vous pourrez prendre le large, continue la voyante.....

La scène ne dure que quelques secondes à l'écran. N'ayant pas de DVD enregistreur mais seulement une VHS, j'ai voulu enregistrer, mais je ne me bercerai pas de ces images, la cassette reste coincée dans l'appareil qui rend l'âme.

Il s'agit donc, comme nous en avertit gentiment un internaute, d'un document exceptionnel : Muriel Baptiste pour la première (et la dernière à notre connaissance) dans son propre rôle, Yvette Baptiste, dite "Muriel".

Et en voyant ces images, je me dis que j'ai fait le mauvais choix, J'ai choisi de survivre, de croire à un ange gardien,

Roman-photo-4.jpg


Mais Muriel, c'était avant tout cette vie, qui s'est éteinte définitivement le jeudi 7 septembre 1995 à 18 heures au 12 rue Pierre Budin à Paris. J'avais dit  que cela m'embêterait de quitter cette terre sans savoir les circonstances de la fin de la comédienne. Je le sais depuis le samedi 18 juillet 2009. C'est rue Budin que j'ai enfin su quelles furent les dernières années d'Yvette/Muriel.

Maintenant, je joue les prolongations mais ce n'est quelque part pas honnête, pourquoi rester sur terre quand je sais que cette voix, ce visage, cette cigarette à la main, je ne les reverrai jamais.

Beaucoup de gens croient en Dieu. L'acteur Roland Giraud dimanche dernier m'a rassuré en parlant de sa foi inébranlable, et en disant qu'il était à pardonner au meurtrier de sa fille Caroline. D'autres croient, tels Bernard Giraudeau, Jacques Chancel, Jean Piat, Robert Hossein, André Falcon qui vient de nous quitter et m'avait écrit en 2006 ; "Qu'elle vous protège du haut du ciel pour tant d'amour".

J'ai fait le mauvais choix. Que Dieu existe ou pas, que l'âme de Muriel ait "survécu" ou pas, il me suffit de voir un reportage de Muriel hors du contexte  d'un rôle de reine de Bourgogne ou de princesse du rail pour comprendre que cette vie là, qui m'était si précieuse, et depuis mon enfance, s'en est allée, et que continuer à vivre n'a strictement plus aucun sens.

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