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Fans de Muriel Baptiste

Du 8 au 14 décembre 1973

8 Décembre 2018 , Rédigé par patricks Publié dans #VOYAGE DANS LE TEMPS

Samedi 8 décembre

 

En soit, les programmes ne sont pas mauvais. Il y a juste une grande absente.

Je ne sais plus si j'ai regardé le cinquième épisode de "L'homme de fer" : "L'homme aux abois", car cela dépendait de ce qui passait en même temps dans "La Une est à vous".

Parmi les séries proposées, "L'immortel", "Au-delà du réel", "Cannon, "Les incorruptibles", "Les mystères de l'ouest".

L'émission "Place au théâtre" à 18h30 sur la 2 présente plusieurs pièces qui se jouent à Paris et les actrices qui y figurent comme Geneviève Fontanel, Axelle Abadie. J'aurais dû surveiller les émissions de théâtre plus tôt, il y a sûrement eu début 73 quelque chose sur "Les quatre vérités".

A 20h30, c'est un top à Sacha Distel où il interprète presque toutes les chansons de son 33t "La musique et l'amour" qui fut le dernier album de son contrat avec Pathé Marconi. France Gall se trouve là parce-qu'elle est alors dans cette maison de disques, et non pour une quelconque complicité artistique avec Sacha. J'ai complètement oublié le onzième épisode de "Mannix" : "Le signe de Judas". C'est l'avant-dernier car il y en aura 12 et non 13 de diffusés de cette saison 4.

Bouvard termine la soirée avec "Samedi soir".

 

Dimanche 9 décembre

 

En raison des grèves, les émissions de variétés ("Dimanche Salvador", "Le sport en fête") étaient perturbées et la plupart du temps annulées.

A 14h30 sur la 2, un film de 1952, "Les frères Barberousse" (« Flame of Araby ») de Charles Lamont avec Maureen O'Hara est lui aussi déprogrammé, laissant l'écran vide. Il faudra attendre le dimanche 3 février 1974 pour enfin le voir.

Je n'ai pas pu voir le film du dimanche soir, "La Rolls-Royce jaune" avec Ingrid Bergman qui se terminait à ... 22h50.

Sur la 2, un documentaire sur le tournage du film de et avec Pierre Richard, "Je sais rien mais je dirai tout, à 20h35 sur la 2, nous fait voir l'envers du décor. Pierre Richard était alors très populaire ("Les malheurs d'Alfred" et "Le grand blond avec une chaussure noire" datent de 1972).

Dans les films de Muriel tirés de livres, on passe à côté de certaines nuances : par exemple dans "Les rois maudits : la reine étranglée", on ne nous présente pas, comme dans le film de Barma que joue Muriel, Marguerite de Bourgogne en victime.

Maurice Druon écrit : "Pas un moment, Marguerite n'avait consenti à se reconnaître responsable de son malheur; pas un moment, elle n'avait admis que, lorsqu'on est petite fille de Saint-Louis, fille du Duc de Bourgogne et future reine de France, se faire la maîtresse d'un écuyer constituait un jeu périlleux, répréhensible, qui pouvait coûter l'honneur et la liberté. Elle s'était faite justice d'avoir été mariée à un homme qu'elle n'aimait point. Elle ne se reprochait pas d'avoir joué; elle haïssait ses adversaires; et c'était uniquement contre eux qu'elle tournait ses inutiles colères, contre sa belle-soeur d'Angleterre qui l'avait dénoncée, contre sa famille de Bourgogne qui ne l'avait point défendue, contre le royaume et ses lois, contre l'Eglise et ses commandements. Et quand elle rêvait de liberté, elle rêvait aussitôt de vengeance".

 

Lundi 10 décembre

 

Fin d'une belle mais relativement courte aventure avec le "Vidocq" de Claude Brasseur : l'épisode "Vidocq et compagnie" doit impérativement être vu en dernier car il conclut l'histoire du bagnard devenu chef de la sûreté. Claude Brasseur reniera vite l'expérience : dans le télémagazine du 9 février 74 acquis en plus de télé poche et télé 7 jours  (qui présente la programmation de "La double vie de Mademoiselle de la Faille"), il dira : "La TV est un organisme minable". Lorsque Muriel passait, j'achetais tous les magazines télé possibles pour trouver la moindre photo.

Il n'y a vraiment que cela à voir à la télé ce jour-là.

Quel dommage que Barma ait sacrifié la scène où Philippe d'Aunay se rend chez Marguerite à l'hôtel de Nesle, chapitre 5 du "Roi de fer". Dans cet passage, l'écuyer de Jeanne de Bourgogne est envoyé sous un prétexte futile pour rencontrer Marguerite. Elle n'est certes pas seule, et même surveillée, mais comme Druon l'écrit : "Marguerite était allongée sur le lit, dans une robe de maison doublée de fourrure d'où sortaient ses pieds nus, petits et potelés. Recevoir un homme en pareille posture était en soi une audace".

Mais Barma a coupé dans le texte pour faire 6 épisodes d'une heure quarante. On ne voit pas la tempête qui manque emporter Clémence de Hongrie et Guccio dans le tome 3 "Les poisons de la couronne", et Barma n'a filmé qu'une partie du "Lis et le lion", le tome 6, en inventant toute la scène de l'agonie de Robert d'Artois, et en coupant les passages sur le destin du fils du roi Louis X et de Clémence confié sans que personne le sache à Guccio Baglioni.

 

Mardi 11 décembre

 

"Madame Bovary" aux dossiers de l'écran, dans la version jouée par Jennifer Jones. Je me souviens de l'avoir regardé. La dernière scène, où elle s'empoisonne chez un pharmacien, m'avait frappé.

"Un certain Richard Dorian" se termine. Pas de nouveau feuilleton dans l'immédiat mais c'est "Un mystère par jour" avec Henri Crémieux qui prendra la suite en janvier.

Je vois que sur la 3 Alain Quercy (Dialoguiste et acteur dans "Le premier juré") joue dans le téléfilm "L'inconnu" dont la vedette est... Gérard Depardieu, tandis que Nathalie Baye tient un petit rôle.

Je n'aurais bien sûr pas été ravi que Muriel apparaisse sur la 3, chaîne que ma région ne capte pas, mais son absence dans les distributions était un signe que sa carrière stagnait. Muriel refusait beaucoup de rôles d'après ce qu'elle dit dans ses interviews, mais là il y avait un véritable retrait du métier.

Georges Descrières allait faire la une de tous les magazines télé dès la semaine suivante, car "Arsène Lupin" revenait. C'était l'évènement des fêtes de fin d'année.

 

Mercredi 12 décembre 1973

 

16e épisode du "Cheval de fer" : "Le volcan roulant". C'était une seconde diffusion d'une série de la 2 de 1969, et il était rare qu'une saison dépasse les 13 épisodes.

L'ambiance de Noël envahit les programmes. Chaque soir, sur la 2, à 19h45, "En direct avec le père Noël".

La 2 propose à 20h35 un téléfilm, "Le violon de Vincent", avec Charles Vanel. Sur la 3, le magazine d'Henri De Turenne, "C'était hier" retrace la révolte des jeunes de 1964 à 1969 à travers plusieurs évènements mondiaux.

Joan Baez est la vedette du "Grand Echiquier" de Chancel.

Aujourd'hui, il n'y a plus sur la multitude de chaînes, et depuis des années, de "programmes de Noël", mais dans les années 70, c'était une tradition. Les chaînes gardaient leurs meilleurs feuilletons, films, variétés, pour cette occasion. A ce sujet, "Les Rois maudits" en 72 devaient au départ être diffusés en septembre. On les a gardés pour Noël en raison de retard dans le montage, et ce fut une très bonne chose.

En 1973, c'était perturbé par les grèves qui allaient provoquer la disparition de l'ORTF.

 

Jeudi 13 décembre

 

Pas vu, étant au collège, le sixième épisode de "L'homme de fer" : "Message de l'au-delà".

"Taratata" reçoit Line Renaud, Annie Cordy, Hervé Vilard et Jacques Dutronc. Puis c'est le sixième et dernier épisode de "Molière pour rire et pour pleurer".

Christian Marin est présent sur la 3 dans "Le cabaret de l'absurde".

Le téléfilm de la Une "Le mauvais" avec Paul Crauchet, à 20h35, comporte dans sa distribution France Dougnac. Si j'avais été fan d'elle à la place de Muriel, mes parents qui ne regardaient jamais les dramatiques au profit des variétés ne me l'auraient pas laissé voir. On aura d'ailleurs une illustration de ce qu'il en est lorsque la chose se produira le samedi 9 février pour "Mademoiselle de la Faille". Par chance, jusque-là, Muriel était passée dans des feuilletons qu'ils regardaient. C'était un peu...compliqué tout çà!

Bref, il fallait que j'ai mon propre poste de télévision.

 

Vendredi 14 décembre

 

Ce qui est amusant, en feuilletant les programmes télé de 1973, c'est d'y voir des noms célèbres qui étaient alors complètement inconnus : ainsi Laurent Voulzy chante "La sorcière" sur la 3 dans l'émission "Libre échange".

On trouve cette année 73 d'autres artistes comme Yves Duteil, Alain Souchon, Louis Chédid, Nicolas Peyrac, Gérard Depardieu, Nathalie Baye au fil des émissions ou dramatiques.

J'ai dû voir le septième épisode de "L'homme de fer" : "L'heure perdue" à 15h15.

Incertitude le soir : il y a sur la Une un téléfilm soviétique, "La balançoire" ("Madigan" en tant que série n'a pas été remplacé), tandis que sur la 2, il y a un film policier avec Frank Sinatra, "Le détective".

J'ai vu deux ou trois fois ce film, mais l'ais-je vu en 1973? Je ne saurais le dire. C'est un film un peu particulier. Frank Sinatra y est le policier Joe Leland dont la femme est nymphomane. Il y a une scène (audacieuse pour l'époque) où l'actrice Lee Remick est entièrement nue, de dos. Leland va s'acharner à envoyer à la mort un jeune homosexuel pour un meurtre dont il est innocent. Mais Leland est persuadé de la culpabilité du jeune homme.

Leland enquête aussi sur le suicide d'un homme respectable que joue William Windom (vu plusieurs fois dans "Les envahisseurs) et qui laisse une veuve incarnée par Jacqueline Bisset. En fait, le mari était bisexuel et amant de la victime qu'il a tuée, c'est la raison de son suicide. Leland découvre donc à la fin qu'il a fait exécuter un innocent.

"Le détective" a été rediffusé plusieurs fois dans les années 70.

La télévision a bien changé car dans les années 60-70 par rapport à aujourd'hui, elle était très pudibonde.

Nous sommes à la mi-décembre et Muriel est toujours absente du petit écran.

Du 8 au 14 décembre 1973
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