Samedi 29 Février 1964

Plus rien dans le frigidaire, il a fallu aux Nouvelles Galeries ce matin.

L'appartement est petit pour deux, Régis est avec moi, mais garde le sien dans le XVIIIe arrondissement.

Je n'ai pas fini de dépouiller mon courrier. Des factures, des relances pour mon loyer, et deux nouveaux courriers, il semble que l'on veule absolument de moi pour le film "L'Amante italiana" basé sur le roman de Christine de Rivoyre "Les Sultans". C'est toujours le même producteur qui m'avait cherché partout l'an passé.

J'irai peut être voir ma mère et Jérôme demain, avec Régis. S'il nous reste de quoi payer un taxi.

J'ai fait un cauchemar cette nuit, il faut dire que pour tout dîner une vieille boite de conserve (des haricots), après les palaces dans lesquels nous sommes descendus.

Renée m'a envoyé plusieurs coupures de presse relatant la tournée "Gigi".

De chez la voisine, j'ai essayé d'appeler Sophie G..., puis d'un café. Cela ne répond pas.

Bel Gazou est bien décidée à me conserver en Gigi pour le Palais Royal, j'ai dans ma boîte aux lettres une confirmation de contrat.

Je passerai chez "Marie Claire" lundi après avoir vu Jean Nocher. Ils veulent encore faire un reportage sur moi.