Mardi 8 Août 1972 : Double peine

"La princesse du rail" avec Muriel, remplacée par "Yao", feuilleton-documentaire africain, "Les dernières volontés de Richard Lagrange", remplacées par le feuilleton le plus idiot de l'histoire de la télévision, "Suivez Budart" avec Roger Riffard, totalement improvisé. Il s'agit d'un feuilleton expérimental sans scénario et qui s'est rapidement, et à juste titre, attiré les foudres de tous les téléspectateurs qui n'étaient pas en vacances.

En quelques jours, l'été illuminé par la double présence de Muriel s'assombrit. Heureusement que je suis parti en vacances. Je subirai quand même "Yao" jusqu'au bout avec son "En Afrique, il y a très très longtemps".

A 20H30, sur la 2, il y avait le seul bon programme de la journée, la collection "Mardi soir", proposant "La vieille garde reprend du service", sixième téléfilm de la série, avec Fred Astaire. En effet, à la fin de sa carrière, le grand acteur-danseur tournait dans des séries télévisées, on le verra (je l'ai raconté sur ce blog en juillet 73) en père de Robert Wagner dans "Opération vol".

Nous ne sommes toutefois pas dans la situation de l'automne 1973 où Muriel a disparu complètement du petit écran, je sais qu'il me faut attendre un peu et que je vais la revoir. Si cette comédienne a marqué mon passage de l'enfance à l'adolescence, elle a aussi été alors que j'avais juste 46 ans le moment où j'ai pris un coup de vieux, le dimanche 6 novembre 2005. Je me souviens que dès l'annonce du tournage du remake des "Rois maudits" par Josée Dayan (début 2005), je surveillais sur Internet qui allait être la nouvelle Marguerite de Bourgogne, (ce sera Hélène Fillières), en étant persuadé que cette fois j'aurais des nouvelles de Muriel. J'avais arrêté mes recherches en 1990 après la lettre de Jean Piat me disant qu'il ne l'avait jamais revue. Le 6 novembre, j'ai lu une interview d'Hélène Duc (qui joue Mahaut dans l'original et Madame de Bouville dans le remake) annonçant que Muriel s'était suicidée. Ce jour-là, le manteau de l'hiver est tombé sur mes épaules. Je me suis senti vieux.