Lundi 23 Octobre 1972

L'évènement de ce jour là est le dernier épisode de "L'homme qui revient de loin" avec une fin imaginée par le scénariste Claude Desailly, qui incarne aussi Prosper, le demeuré.

Cette fin, imaginée par Desailly pour la télé, n'est pas dans le roman, et donc, en cas de remake ne pourrait plus être utilisée.

Il y a eu deux adaptations du roman de Gaston Leroux en 1919 et 1949 qui étaient fidèles au livre.

A la fin du 5e épisode, Fanny tente d'étrangler Marthe de St Firmin, et se trouve devant le fantôme d'André.

Dans le roman, il ne reste plus que quelques pages, comme si Leroux s'était lassé de son oeuvre et l'avait bâclée.

Il nous écrit : "Et si André n'était pas mort ?" et parle d'un article de journal qui révèle la vérité.

Lorsque Jacques a tué André et l'a mis dans la malle, Prosper s'est avancé et a profité d'un moment d'inattention  de Jacques pour enlever le corps et le remplacer par des bûches.

André n'étant pas mort, et le vagabond fou s'ennuyant, il a caché et gardé le blessé pour qu'il lui serve de compagnon car il s'ennuyait.

Le feuilleton est plus subtil. Prosper ramène le blessé au notaire St Firmin, son maître, qui trouve ainsi moyen d'assouvir sa vengeance en ayant à sa disposition l'amant de sa femme devenu fou, dont il va se servir pour faire le fantôme du feuilleton.

La scène finale où le diabolique notaire, avant de se suicider, dit à Fanny qu'il a partagé sans qu'elle le sache des moments intimes de sa vie, est assez bien amenée, et souvent, mon ami Francis s'en rappelait et l'évoquait.

Voilà la résolution du mystère et la fin d'un des meilleurs feuilletons de l'ORTF.

De l'automne 72, à présent, je n'attendais qu'une chose, le retour de ma chère Muriel Baptiste.

Muriel, tu me manquais tant!