Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Fans de Muriel Baptiste

Lundi 18 septembre 1972

18 Septembre 2011 , Rédigé par patricks Publié dans #JOURNAL 1972

L-HOMME-QUI-REVIENT-DE-LOIN.jpg

 

 

Le 18 septembre 1972 à 20h30 commence un feuilleton intitulé "L'homme qui revient de loin", librement inspiré d'une nouvelle de Gaston Leroux, et pendant six lundis, la France va vivre à l'heure du mystère et de l'épouvante.

 

Cadavre dans une malle, qui s'échappe pour venir hanter son meurtrier, tables tournantes, femmes qui s'évanouissent, spectres, passages secrets dans un château. Alexandra Stewart et Louis Velle sont les vedettes de cette série qui va rentrer dans la courte liste des séries d'épouvante française. Si Louis Velle un an plus tôt avait déjà participé à une série effrayante (mais italienne), "Les Jeudis de madame Giulia", les français ont produit Belphégor, Les Compagnons de Baal, Les Compagnons d'Eleusis, L'homme sans visage, La Poupée sanglante (d'après un livre de Gaston Leroux comme la présente série), L'ïle aux trente cercueils.

 

Les français sont cartésiens et à la différence des anglo-saxons ne sont pas portés sur le fantastique (Dracula, Frankenstein), mais lorsqu'ils s'y mettent ils ne font pas semblant.

 

Le premier épisode de "L'Homme qui revient de loin" est en fait un épisode d'exposition, il présente les personnages, les jalousies entre deux frères, l'un riche, l'autre ruiné, mais dès le deuxième épisode vont se manifester des phénomènes plus qu'inquiétant.

 

Louis Velle casse ici son image de séducteur de "La Demoiselle d'Avigon" et "Le 16 à Kerbriant" pour devenir un criminel. Dans "Les Jeudis de Madame Giulia", il était un gentil, l'amant de la victime, mais il s'agissait plus d'une série policière à suspense (un "giallo" comme on dit là-bas) qu'un film d'épouvante.

 

Ce lundi-là, il n'y a évidemment rien d'autre à voir. Le septième épisode de "Ma sorcière bien aimée" à 19h30 sur la 2, "Polygame malgré lui", fait pâle figure à côté de l'oeuvre de Gaston Leroux.

 

Le roman sera réédité, mais tout comme le roman "Les jeudis de Mme Giulia", la télévision a complètement transformé deux écrits ternes et bâclés pour en faire des monuments de suspense.

 

Muriel aurait-elle pu jouer dans la série ? Si l'on se fie au personnage tourmenté de Marthe, joué par Marie-Hélène Breillat, on peut le penser. Mais le scénario de Michel Wyn ici est plus important que les personnages et les comédiens. Dans ce ballet de spectres et de fantômes, je ne sais pas si elle aurait été très à l'aise. Son grand moment de gloire est à venir à cette époque là, "Les Rois maudits".

 

La série qui va marquer fortement le public sera rediffusée le lundi après midi en 1975 sur TF1 vers 14h, puis il faudra attendre 1984 pour une rediffusion estivale. La quatrième et dernière diffusion en date aura lieu le dimanche après midi sur M6. Puis, c'est un coffret VHS, rapidement épuisé, et une longue attente jusqu'à l'édition en DVD en 2012, la société de vidéo du fils de Louis Velle, Nicolas, qui a aussi édité en 2008 "La Princesse du rail".

 

Cet automne 1972 n'a pas fini de nous surprendre puisque deux héros légendaires vont bientôt débarquer sur la 2, Danny Wilde et Lord Brett Sinclair.

 

En dehors de "L'homme qui revient de loin" et "Amicalement vôtre", la saison va nous proposer de découvrir pour la première fois "Columbo", "Les Rois maudits", l'actrice Véronique Jannot dans son premier rôle dans "Le Jeune Fabre".

 

Très vite, et pendant longtemps, avec mon ami Francis, nous allons évoquer cette série et surtout le personnage du mal incarné (dans le film mais pas dans le roman) par le notaire Saint Firmin, joué par Roland Armontel.

 

Pour une fois, pas de photos de Muriel, actualité oblige, mais il était important d'évoquer cette série qui allait tant marquer les esprits en septembre octobre 1972.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article