Jeudi 17 Août 1972

Nous partons pour la Normandie, en ne doutant de rien, à bord de la voiture familiale, une simca 1000 4 cv, sur le toit de laquelle une galerie est fixée et porte les bagages.

De mémoire, c'est en 1973 que sur l'autoroute à Beaune, une durite lâcha. Nous fûmes dépanné sur l'autoroute par un garagiste du coin, ce qui revint évidemment cher.

A Etampes, ma mère qui conduit ne voit pas un feu tricolore passé au rouge. Le feu était suspendu assez haut, pas sur le trottoir comme d'habitude. Un policier nous arrête. Il verbalise. "Vous reconnaissez les faits ?" demande-t-il. Ma mère s'embrouille et répond non au lieu de oui. Puis le policier insiste en demandant si ma mère est bien une rapatriée d'Algérie, ce qu'il a dû savoir en consultant les papiers. On ne sait trop quoi en penser. Nous n'aurons finalement jamais de PV. Pour un feu rouge brûlé, je pense que cela aurait été le retrait de permis. C'était un policier pied-noir.

Du coup, nous dormons à Etampes, car ma mère a perdu ses moyens. L'étape de nuit sera tout le temps, jusqu'en 1975, Fontainebleau.

Je me rappelle de tout cela comme si c'était hier. A l'aller, car les gens étaient moins pressés qu'aujourd'hui en 1972, nous avons fait étape à Paray le Monial. Nous avons visité le sanctuaire, entouré de jardins. Bien évidemment, je rêvais à Muriel.

Bien que cela ne soit pas un bon souvenir, je vous montre Etampes. C'est dans l'Essonne et pas particulièrement beau (dans mon souvenir).