Dimanche 9 Juillet 1972
9 Mai 2012 , Rédigé par patricks Publié dans #JOURNAL 1972
Absolument rien d'intéressant à la télévision le dimanche 9 juillet.
Rien, mais rien de rien, avec deux chaînes.
Ce n'est pas encore la semaine magique où va commencer "La Princesse du rail" et où je vais complètement dérailler, gravant dans mon coeur à jamais cette femme nommée Muriel. Pour l'heure, à 12h30, c'est la fade Danièle Gilbert qui présente "Miditrente".
Les premières aventures de l'infirmière Geneviève Lagrange, si elles m'ont plues, ne m'ont pas mis dans la situation de passion ravageuse qui va arriver ensuite.
Il faut dire que dans "La Princesse du rail", Muriel a un rôle tragique. Par amour, son personnage se jette sous les roues d'une locomotive.
Alors que la fortune de Richard Lagrange, réelle ou détournée et réduite à néant par son homme de confiance (?) Maurice Castel, ne possède pas en soit la dramaturgie qui mette en émoi le téléspectateur.
Lequel téléspectateur sera bouleversé par l'autre destin tragique joué par Muriel, celui de Marguerite de Bourgogne dans "Les Rois maudits".
Son suicide dans "la princesse", son assassinat dans "Les rois" ont mis Muriel sur un piédestal de tragédienne. Ils en ont fait une icône. Et cette icone a fait battre mon coeur de pré-adolescent.
Puis les années ont passé, Muriel a disparu au sens propre du paysage médiatique, personne ne savait ce qu'elle était devenue.
Le dimanche 6 novembre 2005, vers 18h, en lisant une interview d'Hélène Duc dans "Ici Paris" (journal qui traînait depuis quelques jours chez moi avec sa nouvelle couperet de guillotine à l'intérieur), j'ai été soudain transporté par une vague de chagrin en 1972.
"Le seul drame concerne la comédienne Muriel Baptiste qui jouait dans la première version. Cette jeune comédienne, qui débutait, était remarquable. Et pourtant, elle n'a eu aucun succès. Elle s'est suicidée. J'ai eu beaucoup de peine".
Jamais une information ne devait autant me bouleverser. J'avais 46 ans, et j'ai pleuré deux nuits de suite, au point de ne plus pouvoir pleurer depuis. Quelque part, ma vie s'est arrêtée ce jour-là. Depuis, je suis comme coincé dans un paradoxe temporel, une distortion du temps. Je vis, je respire, comme si j'étais en 1972.
Car si la mort d'Annunciata, puis celle de Marguerite, n'étaient que "du cinéma", cette-fois, Muriel ne reviendra pas. Et ça, pour moi, c'est inacceptable.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Catégories
- 625 VOYAGE DANS LE TEMPS
- 366 JOURNAL 1973
- 315 DE LA GLOIRE AU DECLIN 1973-74
- 282 CARRIERE DE MURIEL
- 272 JOURNAL 1972
- 202 JOURNAL 1973 Janvier Avril
- 181 JOURNAL 1972 2e rédaction
- 180 JOURNAL POSTHUME IMAGINAIRE
- 81 JOURNAL 1974
- 73 MATCH CONTRE LA VIE
- 71 ALBUM PHOTOS
- 67 DIVERS
- 39 AUTOUR DE MURIEL
- 33 NEWS
- 31 EVENEMENTS
- 30 BIBLIOGRAPHIE - PRESSE
- 28 SOUVENIRS
- 26 TEMOIGNAGES
- 24 LA VIE DE MURIEL
- 24 VIDEOGRAPHIE
- 20 2017
- 19 HORS SUJET
- 18 JOURNAL 2015
- 17 INTERVIEWS DE MURIEL
- 17 LIVRES
- 15 Les forêts de Normandie Journal 1972
- 13 RETOUR VERS LE PASSE
- 13 VIDEOS
- 12 DES LIVRES AUX FILMS
- 12 NOSTALGIE 70
- 11 LA JEUNE YVETTE BAPTISTE
- 10 La passion pour Muriel Baptiste Journal 1973-74
- 6 MUSIQUES DES FILMS DE MURIEL
- 5 JOURNAL 2016
- 4 POEME
- 3 FILMOGRAPHIE
- 2 DOCUMENTS MURIEL AU NATUREL
- 2 LIENS INTERNET SUR MURIEL
- 1 REVUES ET JOURNAUX PARLANT DE MURIEL