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Fans de Muriel Baptiste

L'épisode 23 de "La princesse du rail"

7 Mars 2009 , Rédigé par patricks Publié dans #CARRIERE DE MURIEL

L'épisode 23 de "La princesse du rail" débute par des images de désolation. Annunciata arpente la citadelle de Rochegude déserte. Cette scène me met mal à l'aise. La musique est dramatique, le visage triste et grave de Muriel l'illustre à chaque plan. Ce 23ème épisode commence juste après que la petite gitane ait assisté aux noces de l'homme qu'elle aime, Antoine Delorme, et ce précisément au moment où la jeune femme quittait son père, le vieux colonel fou.

En 1967 et en 1972 (c'était  lors de la seconde diffusion le début du DOUZIEME et non plus du VINGT TROISIEME épisode), ce n'était qu'un rôle et un feuilleton. Aujourd'hui, on peut voir dans le début de cet épisode quelque chose de prophétique quand on connaît le destin de l'actrice.

Muriel dans sa dernière interview disait avoir eu de la chance que le personnage d'Annunciata meure à la fin de la série, car le public aurait pu l'identifier à elle,chose mauvaise pour le cours de sa carrière.

Ce début de l'épisode 23 est le moment le plus tragique de la série, bien plus que la scène du suicide dans le 25eme. Nous avons tous un jour parcouru un endroit désert et abandonné jadis connu et peuplé de personnes que nous aimions. C'est ce qu'a filmé Henri Spade. Tout l'univers de la bohémienne est brisé, son père est en fuite, tout n'est plus que silence et tristesse dans ce qui fut jadis un château.

On trouve la même ambiance dans la nouvelle de Jean Pierre Andrevon "La maison d'Emilie" située en Ardèche, à Rochebesse. Un vacancier s'y rend en faisant un détour et le temps file entre ses doigts.
Chose étrange, dans "La maison d'Emilie", il est aussi question d'une comédienne qui arrête sa carrière. Voici ce qu'écrivait en 1984 Jean Pierre Andrevon:

"Le coup de téléphone d'Emilie l'avait surpris. Il ne l'avait effectivement plus revue depuis 75-76, époque où elle avait tâté du café-théâtre avec un petit succès, dans des spectacles de style Sylvie Joly ou Marianne Sergent. Emilie lui avait envoyé des invitations mais paresse, manque de temps ou d'intérêt véritable, il ne s'y était jamais rendu. Et le nom d'Emilie Quantin avait disparu semble-t-il des affiches bien avant la fin de la décennie 80".

Plus loin, il explique: "Emilie lui avait appris qu'elle s'était retirée définitivement du spectacle et des médias, après avoir animé quelques années une radio régionale". (Jean Pierre Andrevon: "La maison d'Emilie", nouvelle figurant dans le recueil "Ce qui vient de la nuit" Néo 1984, puis dans la collection "Présence du fantastique" chez Denoel en 1993 sous le nouveau titre "Une mort bien ordinaire")

Annunciata-22-fevrier-1967.jpg

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