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Fans de Muriel Baptiste

Le 21 décembre 1972, comme si vous y étiez

13 Décembre 2011 , Rédigé par patricks Publié dans #JOURNAL 1972

Article que j'avais publié sur Oldiblog en décembre 2005.

Je voudrais vous parler d'un 21 décembre d'autrefois, celui de l'année 1972, qui reste pour moi trés particulier.
La rentrée à la télévision française en 1972 fut remarquable: chaque lundi soir (septembre-octobre), la première chaîne diffusa "L'homme qui revient de loin", d'après Gaston Leroux, avec Louis Velle. Une des meilleures séries de mystère jamais produites par la France. C'était l'année Louis Velle, jugez plutôt: janvier: "la demoiselle d'avignon", février "le 16 à Kerbriant", septembre: "L'homme qui revient de loin", décembre "Les témoins".
Début octobre, la seconde chaîne commença la diffusion de "Amicalement Vôtre" avec Roger Moore et Tony Curtis, une série qui allait connaître un succés jamais démenti.
Le vendredi soir, une série aujourd'hui totalement oubliée: "Sam Cade" avec Glenn Ford. L'ORTF savait acheter certaines courtes séries comme "Sam Cade", et plus tard "Madigan" et "Banacek" qui étaient de purs joyaux.
La diffusion des "rois maudits" approchait, après un été mémorable pour les fans de Muriel ("la princesse du rail" et "les dernières volontés de Richard Lagrange" en juillet chaque jour). Les programmes de Noël arrivèrent..
"Les aventures de Pinocchio" avec Gina Lollobrigida et Nino Manfredi, et une superbe musique de Fiorenzo Carpi, fut diffusé durant les fêtes sur la première chaîne. La deuxième avait l'après midi proposé deux grandes séries: "match contre la vie" ("Run for your life") avec Ben Gazzara: 13 épisodes déjà diffusés l'été 1969 augmentés de 30 inédits sur les 86 existants; et "les fiancés"/I promessi sposi, feuilleton italien avec Paola Pitagora d'après le roman d'Alessandro Manzoni.
Dans ce contexte, le jeudi soir arrivent "les rois maudits". Claude Barma avait déjà signé nombre de chefs d'oeuvre pour la télévision, dont "Belphégor", pour que la fresque historique en six parties attire les téléspectateurs. Au générique, on retrouvait Jean Piat, le héros de "les aventures de Lagardère" (1967), Georges Marchal, l'un des acteurs majeurs du cinéma des années 50, le grand acteur de théatre Louis Seigner, le vétéran André Luguet, Catherine Rouvel ("Borsalino"), Henri Virlojeux habitué des séries télé ("les évasions célèbres", "Schulmeister, espion de l'empereur"), Claude Giraud (le père de Sébastien dans "Sébastien parmi les hommes"), ainsi que des comédiens que je ne connaissais pas encore mais aller commencer d'apprécier: Geneviève Casile, Hélène Duc, Jean Deschamps, André Falcon, José Maria Flotats, Gilles Béhat, Georges Ser, Catherine Hubeau, Catherine Rich.
Contrairement à ce que j'écris au sujet des "chevaliers du ciel", cette série porta bonheur à nombre de ses interprètes: Gilles Béhat est devenu un réalisateur télé incontournable, André Falcon a poursuivi une carrière au cinéma ("Rabbi Jacob"), José Maria Flotats devint le héros de la série "les visiteurs" en 80, Catherine Hubeau a fondé une compagnie de théatre, et Hélène Duc a même joué dans le remake des "rois maudits". Je me souviens aussi que Georges Ser était l'assassin dans le feuilleton "ton amour et ma jeunesse" avec Daniel Sarky, jouant avec le même talent que son rôle de Louis Le Hutin.
Ce 21 décembre 1972, je découvrais une nouvelle Muriel, jouant à merveille dans un registre plus dramatique encore que "la princesse du rail". Une Muriel éblouissante dans ce rôle de reine de Navarre. Je n'avais pas encore lu le roman de Druon mais télépoche avait annoncé la couleur: "le 28 décembre, vous assisterez à la mort dramatique de Marguerite de Bourgogne dans le second épisode "la reine étranglée". Je n'eus d'yeux que pour elle ce soir là, et aujourd'hui, je constate qu'elle n'a que trois scènes dans cet épisode, pourtant elle est omniprésente tout au long du métrage. Son personnage est la clef du complot que trame Robert D'Artois pour récupérer son comté.
Il fut long, trés long, d'attendre une semaine pour voir la suite....
Tout le monde parla très vite des "rois maudits", même dans les cours de récré (enfin au collège!).
Le 21 décembre 1972, Annunciata a laissé la place pour moi à Marguerite de Bourgogne, et trés vite je me jetais sur les romans de Druon, d'autant plus que la photo de Muriel illustrait le second volume.
 

Jeudi-28-decembre-1972.jpg
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