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Fans de Muriel Baptiste

C'était en juillet 1972

2 Juillet 2017 , Rédigé par patricks Publié dans #SOUVENIRS

C'était en juillet 1972, je m'en souviens comme si c'était hier. Fugain chantait "Une belle histoire". J'allais avoir treize ans à la fin de l'été.

La télévision m'émerveillait, parmi d'autres passions, dont les cascadeurs, j'allais voir les spectacles que donnaient Gilles Legris, Jean Sunny et Maurice Bataille. Je collectionnais encore les petites voitures miniatures, et à la télévision, j'adorais "Les Envahisseurs", "Mannix" et "L'immortel", trois feuilletons qui venaient de battre les records d'audience cette année-là.

L'été arrive et avec lui un feuilleton quotidien du soir, "Les dernières volontés de Richard Lagrange", dans lequel je reconnais au début assez mal, en blonde, la petite gitane brune de "La Princesse du rail" qui est rediffusé chaque jour à 12h30. 

Or, en 1967, âgé seulement de sept ans et demi, j'ai complètement craqué pour l'héroïne de ce feuilleton, Annunciata, que j'appelais, en raison de mon jeune âge, "La princesse du rail".

Tout à coup, en ce mois de juillet 72, j'ai changé : les petites voitures, les cascadeurs, les feuilletons d'action américains n'étaient plus ma préoccupation première. Je n'en avais que pour la fille qui jouait dans "La princesse du rail" et "Richard Lagrange".

J'ai mis un moment à comprendre que, sur mon petit nuage, j'étais amoureux. Elle s'appelait Muriel Baptiste, actrice, mais à l'époque, et cela allait durer encore un peu de temps, je l'appelais "la princesse du rail".

Je n'en parlais à personne : l'été, je ne voyais pas mon meilleur ami, Francis. C'était comme si l'air était soudain devenu plus léger. J'ai mis un court moment à comprendre que je tombais amoureux fou, une rechute puisqu'en 1967 déjà, "La princesse" avait fait sur moi un effet extraordinaire.

Et puis il y a eu cette couverture de Télé Poche, avec une interview, et d'un coup, j'en savais plus : tout d'abord, j'allais la revoir dans "Les rois maudits" et "La double vie de Mademoiselle de La faille", mais j'appris aussi qu'elle avait tourné dans "Les sultans" et "La cavale".

Quelques mois plus tôt, le samedi 11 septembre 1971, je l'avais revue dans "Maigret aux assises".

C'est sans doute très difficile à comprendre, mais ce que j'éprouvais dépassait l'attirance, l'amourette, c'était la passion.

Lorsque les deux feuilletons se terminèrent, je me mis à patienter, et il m'en fallut de la patience, par contre je ne pensais qu'à elle. Je ne devais la revoir que finalement le 21 décembre 1972 en Marguerite de Bourgogne.

Elle n'était plus alors la princesse du rail, ou Annunciata, mais celle dont j'avais gravé sur une chevalière (à l'intérieur) la première lettre de son prénom, M, car il s'agissait de Muriel Baptiste.

Je cherchais tout ce qui la concernait, mais personne ne la connaissait : pas d'interviews dans les journaux, pas de rediffusions de ses films et feuilletons, mais mon coeur battait très fort.

Ce mois-ci, je serai à Brioude, là où tout a commencé, là où elle incarnait le personnage d'Annunciata.

Muriel a réussi quelque chose d'extraordinaire : elle est pour moi un souvenir au présent.

Si en juillet 1972, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, aujourd'hui je peux dire, même si elle n'est plus là, "Muriel, je t'aime".

 

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