Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Fans de Muriel Baptiste

1er janvier 2015

24 Avril 2016 , Rédigé par patricks Publié dans #JOURNAL 2015

Il s'agit d'un journal 2015, dans lequel il est évidemment question tout le temps de Muriel, et qui après cette mise en ligne, sera publié à compte d'auteur, comme, je l'espère, le journal 2016 à venir.

Valence, 1er janvier

2014 est à ce jour la pire année de ma vie, ma fille ayant perdu la garde de mon petit fils en juillet. Cela fait sept mois que le cauchemar est là. Le jugement a été prononcé en août 2014.

Ce drame a tout occulté depuis le 12 juin, lorsqu’un huissier de justice est venu frapper à la porte de ma fille Claire pour une assignation en référé.

Je me dis que le jugement d’appel qui ne va pas tarder à tomber sera décisif. Il faut malgré tout continuer à vivre. Rien ne sera plus jamais pareil.

Que va donc m’apporter 2015, en faisant abstraction de cette affaire ? Cette année marque le vingtième anniversaire de la mort de la comédienne Muriel Baptiste, que j’aime depuis toujours, et quand je dis toujours, cela a commencé à l’âge de sept ans. En 1974, elle a quitté le métier et s’est évanouie dans la nature. Je n’ai appris son décès que le dimanche 6 novembre 2005, plus de dix ans après, à dix huit heures.

Mon deuil, si je peux le qualifier ainsi, est donc décennal, puisque mon esprit l’a pris en compte lors de la connaissance de la terrible nouvelle.

Tout le monde a oublié Muriel aujourd’hui, même si en son temps (1964-1974), elle a connu son moment de gloire, particulièrement à la télévision, à l’ORTF. Elle a été la vedette de cinq feuilletons, celui qui est passé à la postérité est « Les Rois maudits ».

Je sais que beaucoup me prennent pour un illuminé. J’ai réalisé un blog sur elle, et ai publié à compte d’auteur « Muriel Baptiste, la reine foudroyée », en 2007, et « Muriel Baptiste, la vie : quelle gifle ! » en 2014. Mes livres se sont mal vendus, quelques dizaines, mais ils représentent pour moi une trace bien plus durable qu’Internet. Je trouve cette technologie peu fiable et peu durable, tant de sites et de forums ont disparu depuis que je surfe sur la toile comme on dit.

Si je suis encore là le 1er janvier 2016, je pourrai tenir le même discours. Muriel encore, Muriel toujours. Elle est vivante tant que je le suis, puisque je parle d’elle, perpétue son souvenir. La grande question est de savoir si quelque chose existe « après ». Eternelle question pour moi qui ait été croyant les quinze premières années de ma vie, puis comme le chante Michel Sardou qui ait surtout cru lorsque j’en avais besoin. En 1997, malade, je suppliais le ciel de m’épargner. J’étais bien sot alors, me croyant atteint d’un cancer du foie alors que je ne souffrais de rien du tout. Depuis 2005, j’ai tout intérêt à ce qu’il y ait un ailleurs, un au-delà, un Paradis, et ce qui me conforte à y croire est le fait d’avoir parfois « senti » Muriel me soutenir, en de rares occasions toutefois.

Ce nouvel an 2015, j’ai décidé de ne pas regarder de DVD, comme c’est mon habitude la plupart du temps. Sur TF1, j’ai choisi de voir « Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec » de Luc Besson avec Louise Bourgoin. A part la beauté de l’actrice, je me suis ennuyé. Le film date de 2010. C’est le genre de films que les américains réussissent et les français ratent, faute de moyens financiers. On a voulu ici jouer la carte de la dérision, de la parodie, et la mayonnaise ne prend pas. De toute façon, le cinéma américain lui-même ne m’enthousiasme plus, il a perdu sa magie, est devenu un spectacle pour mangeurs de pop corn. James Bond, jadis enthousiasmant, bien que britannique, a perdu tout son charme depuis l’arrivée catastrophique de Daniel Craig en 2006. On veut faire des films sombres, à l’image du 11 septembre 2001, déjà les Batman ont montré la voie.

Quelle place aurait Muriel aujourd’hui dans le paysage audio-visuel, quoiqu’à soixante douze ans, elle aurait pris une retraite méritée ? Elle n’était pas faite pour cette époque, pas davantage que moi. Les films français sont devenus ennuyeux, oubliant la magie de Belmondo, Delon, De Funès, Fernandel, Bourvil, Lino Ventura, Jean Gabin. Les comédies sont vulgaires et débiles, et Vincent Cassel peut remercier d’être le fils de Jean-Pierre, sans cela, il m’aurait fort étonné qu’on l’engage pour jouer Jacques Mesrine. Il n’a aucun charisme, mais qui en a : Frank Dubosc ? Danny Boon ? Christian Clavier et Jean Reno ?

« Adèle Blanc-Sec » est adapté d’une bande dessinée. L’exercice n’est pas facile. Je me souviens des deux « Tintin » avec Jean-Pierre Talbot dans les années soixante qui étaient des désastres. Il n’y a plus de filles comme Muriel aujourd’hui. La gloire s’acquiert trop rapidement pour vite s’évanouir, notamment avec la téléréalité. Les comédiennes qui tournent des séries (Muriel en a fait cinq) sont sans doute plus médiatisées avec les technologies modernes, l’information immédiate, Internet. Je pense à Ingrid Chauvin qui a vécu des drames, Muriel en a eu aussi, mais à son époque, il était bien plus difficile de savoir ce que devenaient nos vedettes. Elles pouvaient mettre une chape de plomb sur leur sort.

La chaîne Histoire a eu la bonne idée de rediffuser « Les rois maudits », dans une copie remastérisée, l’image est bien supérieure au coffret mis en vente par TF1 vidéo dont les couleurs sont saturées et « bavent » parfois. Les deux épisodes avec Muriel sont repassés, les 20 et 27 décembre, ce qui m’a amusé, car en 1972, ils avaient été diffusés presque à la même époque, les 21 et 28 décembre. Cette rediffusion est soi-disant en hommage à la presque centenaire Hélène Duc qui vient de nous quitter.

J’ai pu parler avec elle, en 2010, au téléphone, lui demandant de me recevoir, ce qu’elle a refusé. J’ignorais la maladie de sa fille, la comédienne Elisabeth Catroux, depuis décédée le 22 juin 2013. Hélène Duc m’a adressé deux charmantes lettres depuis 2005, elle est ravie de ma fidélité à celle dont elle écorche le prénom, en l’appelant « Murielle ». Elle m’a écrit que des carrières comme la sienne, je parle d’Hélène Duc, dépendent des fidélités de spectateurs comme moi. André Falcon, que je n’ai malheureusement connu que durant les trois dernières années de sa vie, me parlait et m’écrivait de cette façon.

Christian Marin lui me manque. Il ne savait pas grand-chose sur Muriel, mais il était d’une gentillesse extrême, au point de m’appeler lui-même au téléphone ayant compris que j’étais timide. Son décès a été un coup dur car il m’aidait dans mes recherches, ayant joué deux fois avec Muriel, dans « Les chevaliers du ciel » puis dans un film dont il ne se rappelait rien : « Le mois le plus beau ». J’ai cru, un temps, que Bernard Rousselet allait être un substitut de Marin, pour l’aide qu’il m’a apporté à mon deuxième livre, « La vie, quelle gifle ! », mais je me suis trompé. Il m’a donné des informations sur le tournage des « Dernières volontés de Richard Lagrange », l’un des feuilletons de Muriel, mais ne m’a plus donné signe de vie et ce n’est pas mon genre d’harceler les gens. Christian Marin se serait coupé en quatre pour me trouver une information inédite sur Muriel, mais malheureusement, sa bonne volonté ne suffisait pas.

2 janvier

Pas de DVD non plus ce soir, ma mère, avec laquelle je vis depuis mon divorce, adore Jean-Pierre Foucault qui propose « Qui veut gagner des millions ? ». Voilà un monsieur pour lequel je n’ai guère de sympathie. En 2007, je lui ai écrit à Carry Le Rouet pour qu’il m’aide à trouver un éditeur pour « La reine foudroyée ». Fâché d’être dérangé par un importun, il m’a répondu assez sèchement : « Vous me demandez de vous aider à vous ouvrir les portes du monde de l’édition, ce n’est pas mon métier, ce n’est pas mon domaine. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur ». Sa lettre, datée du 31 janvier 2007, a été expédiée de Paris, à l’enseigne de la société « Parasol productions ».

Il est certain que lorsque vous vous voulez publier un livre, Monsieur Foucault, vous n’avez aucun problème pour dénicher un éditeur en raison de votre notoriété. Albin Michel, Calmann-Lévy et l’incontournable Michel Lafon, éditeur de toutes les stars de TF1, de ceux qui écrivent leurs livres, et des autres. Michel Lafon m’a gentiment fait savoir de ne pas leur envoyer de manuscrits, ils ont des agents de prospection qui se chargent eux même de trouver les auteurs et les livres à écrire, dont acte.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article